La Psychanalyse Active s’adresse aux personnes qui désirent accéder à une meilleure connaissance d’elles-mêmes afin d’accéder au mieux-être et se sentir actrices de leur propre vie.
Analyse et psychothérapie
La démarche de la psychanalyse active consiste à revisiter l’histoire du patient pour mettre en évidence les répétitions dans lesquelles il se sent enfermé et en sortir.
La psychanalyse active est fondée sur :
- Une alliance thérapeutique entre l’analysant et l’analyste, qui implique neutralité et dialogue
- Un travail centré sur les émotions
- Des outils mis à disposition de l’analysant, permettant de le rendre autonome dans sa démarche d’introspection
- Un accompagnement progressif vers l’action et le changement
La psychanalyse active est un cursus analytique bref. Il dure en moyenne 2 ans mais peut être réduit à 6 mois ou se faire par étapes. Au bout de quelques séances des consultations par skype peuvent être envisagées, si le patient en exprime le souhait.
Les étapes d’une psychanalyse active
Le point de départ d’une analyse est un sentiment de mal-être dû à un comportement ou des émotions dysfonctionnantes. Il s’agit de comprendre par un retour sur soi comment ces dysfonctionnements se sont mis en place dans le passé, et comment l’analysant va pouvoir les maîtriser à l’avenir.
L’activation des souvenirs
L’exploration du passé consiste à se remettre en mémoire des souvenirs enfouis. C’est ce que l’on appelle l’activation. L’activation des scènes du passé, mises en lien avec les vécus du présent, permet à l’analysant de prendre conscience de son fonctionnement psychique et comportemental.
L’activation est facilitée par un travail en séance mais aussi entre les séances. Le stock de souvenirs ainsi retrouvés s’enrichit de manière accélérée. L’analysant recompose peu à peu son histoire et met au jour son vécu : les étapes clés, les répétitions, les liens avec son entourage. Il prend conscience de l’écart entre ce qu’il s’est passé et la manière dont il l’a vécu. Il fait le lien entre le vécu passé et le vécu présent.
Les outils de l’activation : le dialogue établi entre l’analysant et l’analyste va s’orienter vers le lien entre des événements présents et passés. L’analysant va apprendre à formuler ses souvenirs sous la forme de scènes détaillées, à noter ses rêves s’il en a, et à travailler sur sa généalogie. S’il le souhaite il mettra par écrit ses souvenirs par ordre chronologique afin d’en garder une trace.
Un travail sur les émotions
L’émotion est au centre du travail analytique. En effet, la seule prise de conscience rationnelle ne suffit pas pour agir en profondeur sur le psychisme. Les neurosciences ont prouvé que les émotions sont essentielles à notre jugement et nos décisions. Autrement dit : sans affect, pas de mieux-être. C’est pourquoi l’analyse s’attache à retrouver le souvenir émotionnel, appelé « ressenti à nouveau » ou « abréaction ». Il s’agit bien de se mettre en situation de vivre à nouveau les émotions liées à un souvenir – et ne pas se contenter de les désigner. Le ressenti à nouveau désactive le symptôme à son origine et libère du sentiment de mal-être.
Un travail ponctuel sur le divan favorise l’apparition d’un ressenti à nouveau.
L’action et le changement
L’efficacité thérapeutique se mesure aux actions concrètes réalisées par l’analysant en vue de son mieux-être psychique. Avec l’aide du thérapeute, il parvient à modifier son comportement pour sortir des répétitions dans lesquelles il se trouvait. Il devient capable de faire des choix pleinement conscients et conformes à son être.
Les bénéfices d’une psychanalyse active
Parmi les nombreuses formes de thérapies existantes il n’est pas toujours simple de faire un choix. C’est pourquoi il est important de s’informer voire d’essayer diverses pratiques jusqu’à trouver celle qui convient à sa personnalité.
Voici les bénéfices notables rapportés par les partisans de la psychanalyse active :
Un dialogue bienveillant
Le silence et la distance d’un psychanalyste durant les séances ne conviennent pas à tout le monde. La psychanalyse active s’appuie au contraire sur un lien de proximité entre l’analyste et son analysant. L’échange verbal durant les séances implique autant le patient que son thérapeute. Cette relation d’alliance assure un cadre bienveillant, sécurisant et stimulant pour l’analysant, tout en préservant la neutralité de l’analyste. Cette pratique garantit la qualité du transfert.
L’autonomie de l’analysant
La psychanalyse active est une méthode qui vise la transmission d’outils et de connaissances permettant à l’analysant de devenir rapidement autonome dans sa démarche d’introspection. Le travail proposé entre les séances permet à celui-ci d’avancer à son rythme et de se réapproprier par lui-même son histoire.
La durée
Les outils d’activation en séance et entre les séances accélèrent l’émergence des souvenirs et des abréactions. L’analyste aura néanmoins pour rôle de réguler l’avancée de la cure en fonction de l’état émotionnel du patient. Un cheminement progressif est préférable à des prises de conscience concentrées dans le temps. La durée d’une psychanalyse active varie entre quelques mois et 2 ans selon les personnes.
L’efficacité thérapeutique
Faire des choix conformes à son être, voilà l’objectif de toute analyse. Dans notre environnement contemporain où les troubles nécessitent fréquemment des solutions rapides et concrètes, la psychanalyse active est particulièrement efficace pour répondre aux besoins actuels.
Les ouvrages qui traitent de la psychanalyse active :
MN. Cugnot : L’univers quantique du psychisme et de la psychanalyse, L’Harmattan, 1999
G.Abrial : Enfin moi, votre psychanalyse active, PUF, psychoguides, 2011